Présentation générale
Le Programme Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) est financé à hauteur de 157 millions 325 Mille euros entre UE (157M EUR) et PAM (325 mille EUR). La convention de financement entre la République du Tchad représentée par le Ministre de la Prospective Economique et des Partenariats Internationaux, Ordonnateur National du FED et l’Union Européenne (UE) représentée par la Délégation de l’Union Européenne au Tchad (DUE) est entrée en vigueur le 7 septembre 2017.
Le SAN est un programme pionnier, le premier à intervenir au Tchad dans un contexte multisectoriel et multi-acteurs et constitue de ce fait, une opportunité de coordination interministérielle. Il s’inscrit dans l’Agenda 2030 et contribue principalement à atteindre progressivement les cibles des ODD.
Il est par essence un programme multisectoriel et ses interventions spécifiques ont le potentiel d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des bénéficiaires et ciblent quatre grands domaines d’intervention pour lesquels sont mobilisées une composante transversale et quatre composantes sectorielles.
Encadré par l’Ordonnateur National du FED (ON) et la Délégation de l’Union Européenne (DUE), le Programme SAN est mis en œuvre par une Cellule de Coordination Nationale au sein du Ministère de la Prospective Economique et des Partenariats Internationaux (Maître d’œuvre Délégué dans son domaine d’intervention).
La structure organisationnelle répond à la double nécessité d’assurer la coordination multisectorielle de l’action aux différents niveaux et la verticalité de la mise en œuvre par des ministères sectoriels.
Objectif global : promouvoir le développement socio-économique du Tchad par une réduction de la malnutrition.
Objectif spécifique : contribuer à une réduction significative de la prévalence de la malnutrition chronique au Tchad.
Zone d’intervention : 30 sous-préfectures réparties dans les 5 provinces : Wadi-Fira, Ouaddaï, Guera, Logone Occidental et Tandjilé.
Approche de mise en œuvre
La mise en œuvre du SAN se fait à travers l’approche faire faire (contrat de travaux, de services et de subventions).
Par ailleurs pour atteindre ses objectifs, le Programme appuie quelques Institutions spécialisées :
- L’Agence Nationale de Développement Rural (ANADER), pour l’accompagnement aux producteurs ;
- Le Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et d’Alerte Précoce (SISAAP) qui est un outil important pour le gouvernement en matière de production et de diffusion des informations en temps réel et utile à la prise des décisions pour anticiper les crises alimentaires, nutritionnelles et pastorales et en propose des mesures pour atténuer leurs effets et orienter les actions de développement.
Le Programme SAN a fait le choix de renforcer les capacités des services déconcentrés de l’Etat pour assurer le suivi de la mise en œuvre des actions sur le terrain au bénéfice de la population.
Les grandes actions réalisées / en cours de réalisation
Composante bonne gouvernance
La Composante Bonne Gouvernance sous la responsabilité de la Coordination Nationale, a pour mission principale de renforcer la gouvernance nationale et sub-nationale des interventions en appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agit de
- Appui à la planification locale et aux cadres de concertation (88 Plans de Développement Local (PDL), 5 Comités Provinciaux d’Actions (CPA) et 13 Comités Départementaux d’Actions (CDA) ;
- Appui apporté par le réseau des nations unies (REACH/ PAM) (Le REACH appui le dispositif institutionnel de coordination de la nutrition (CNNA, CTPNA et CPNA) et mise en œuvre de la Politique Nationale de la Nutrition et d’Alimentation à travers l’opérationnalisation des cadres de coordination et de suivi multisectoriels et la mise à l’échelle des interventions nutritionnelles.
Composante sécurité alimentaire
La CSA a pour mission principale d’accompagner les producteurs ruraux pour l’intensification et la diversification des productions agricoles et surtout à valeur nutritive. Dans ce cadre, outre l’appui en équipement et intrants agricoles, elle s’attèle à l’aménagement des sites agricoles pour une maîtrise de l’eau agro-pastoral.
A cet effet, il est prévu de construire 79 seuils d’épandage et 56 digues de décrue dans les zones du centre et de l’Est (Guéra, Ouaddaï et Wadi-Fira). Pour la zone soudanienne, des petits aménagements hydro-agricoles sont à réalisés à travers les subventions qui sont accordés aux ONGs.
Composante accessibilité et mobilité rurale
Environ 450 Km linéaires de pistes rurales sont en cours d’aménagement pour désenclaver durablement les bassins de productions et les marchés ruraux.
Composante sante nutrition
Cette Composante vient en appui aux districts sanitaires pour faciliter l’accès aux soins de santé de base aux enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes. Il s’agit de :
- Le renforcement de la prévention et la prise en charge de la sous-nutrition maternelle et infantile grâce aux soins maternels et infantiles.
- Le renforcement des capacités des districts sanitaires en personnel qualifié et en équipements.
- Le renforcement des capacités des relais communautaires (comités de santé au niveau villageois, comités de gestion au niveau des centres de santé, associations de femmes pour le changement de comportement)
- La sensibilisation des communautés sur les bénéfices de la prévention avec un accent sur la santé communautaire et éducation systématique des usagers des services.
Composante eau assainissement hygiène
La Composante eau, assainissement et hygiène permet de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle par la fourniture d’une eau potable, des latrines et d’éducation en hygiène. Elle participe ainsi à limiter les risques de maladies et à garantir un environnement sain. Les réalisations en termes d’ouvrages hydrauliques et sanitaires se présentent comme suit :
Lexique tableau : PMH = Pompe à motricité humaine, UPH = Unité de production hydraulique et AEP = Adduction d’eau potable